A l'origine du "A", on trouve un très vieux pictogramme désignant le bœuf et qu'utilisèrent les scribes égyptiens pour tracer l'un de leurs hiéroglyphes.
Via les Phéniciens et les Hébreux, le pictogramme devint phonogramme : prononcé "aleph", il ne désigna plus le bœuf mais le son "a". Il passe alors dans l'alphabet grec puis dans l'alphabet latin (au passage il pivote de 180°, mais garde ses deux cornes), et finalement dans l'alphabet arabe – notre fameux "alif".
Voilà comment, de part son histoire, et jusque dans sa graphie, "Alif" dessine un trait d'union entre les civilisations qui ont fait l'unité et la diversité de ce que nous sommes :
"Alif" nous servira de fil d'Ariane tout au long de cette année 2014-2015 que nous consacrerons à l'étude des "textes fondateurs" et qui trouvera sa conclusion logique dans un séjour à Arles, antique cité gréco-romaine des bords de Méditerranée.
Là-même où s'installèrent des colons de Phocée aux environs du VIème siècle av. J.-C., nous vivrons comme un retour aux sources de l'Iliade et de l'Odyssée !
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Une céramique grecque du VIème siècle av. J.-C., retrouvée à Arles |
[Sur aleph et son histoire, d'autres renseignements ici : Site pédagogique de la BNF]